HESSEL Stéphane — Français

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HESSEL Stéphane

HESSEL Stéphane

Co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948). Résistant, puis diplomate, ambassadeur, auteur, militant politique.

Français, d'origine allemande
1917 -  2013

Biographie

Les parents de Stéphane Hessel déménagent d'Allemagne à Paris en 1925 lorsqu'il a 8 ans. Peu après l'obtention de son diplôme de Normalien, la 2e guerre mondiale éclate, il est emprisonné, s'échappe, devient résistant et rejoint De Gaulle en 1941. Lors de sa première mission clandestine en France en 1944, il est arrêté et torturé, déporté à Buchenwald, puis réussit à changer d'identité, se faire transférer et évite ainsi la pendaison de justesse. A nouveau attrapé, il évite une 2e fois la pendaison, puis s'échappe du train l'amenant au camp de Bergen-Belsen et rejoint Paris et son épouse le 8 mai 1945.

Juste après la guerre, il est nommé Ambassadeur en Chine, et ensuite diplomate auprès de Nations Unies, puis, en 1946, membre de la Commission des droits de l'homme chargée d'élaborer la future Déclaration universelle des droits de l'homme, en compagnie d'Eleanor Roosevelt, René Cassin, Charles Habib Malik et 8 autres rédacteurs. La Déclaration est adoptée par les Nations Unies en décembre 1948 par 48 des 58 pays membres.

Il représente ensuite la France comme diplomate spécialiste en coopération multilatérale auprès d'instances internationales basées à New York, puis en 1977 auprès de Nations Unies à Genève.

Toute sa vie, il s'est mobilisé pour les causes qui lui paraissaient justes, de l'indépendance de l'Algérie au règlement pacifique du conflit israélo-palestinien. Dans son dernier livre, Indignez-vous!, écrit à 93 ans, il prône la non-violence comme solution efficace contre la violence, plus efficace que la violence en retour.
Il a reçu de nombreuses distinctions, dont:
- Prix UNESCO/Bilbao pour la promotion d’une culture des droits de l’homme, 2008
- Prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe, 2004
- Grand-Croix de l'Ordre national du mérite, 1999


 

Publications

  • Indignez-vous!, 2010, Ed. Indigène
  • Citoyen sans frontières, conversations avec Jean-Michel Helvig, Fayard, 2008 (*)
  • Ô ma mémoire : la poésie, ma nécessité (88 poèmes commentés), Seuil, 2006
  • Dix pas dans le nouveau siècle, Seuil, 2002
  • Danse avec le siècle (autobiographie) Seuil, 1997


(*) Prix Jean Zay 2008

De la violence à l'espérance

Dans la notion d'exaspération, il faut comprendre la violence comme une regrettable conclusion de situations inacceptables pour ceux qui les subissent...

La non-violence comme prochaine étape

Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape...

La violence n'est pas efficace

Se dire "la violence n'est pas efficace", c'est bien plus important que de savoir si on doit condamner ou pas ceux qui s'y livrent. Le terrorisme n'est pas efficace. Dans la notion d'efficacité, il faut une espérance non-violente.

Pour faire disparaître l'oppression

Il faut comprendre que la violence tourne le dos à l'espoir. Il faut lui préférer l'espérance, l'espérance de la non-violence. C'est le chemin que nous devons apprendre à suivre. Aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés, il faut arriver à une négociation pour faire disparaître l'oppression ; c'est ce qui permettra de ne plus avoir de violence terroriste. C'est pourquoi il ne faut pas laisser s'accumuler trop de haine.