Daniel Bailly — Français

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Daniel Bailly

 

Pédopsychiatre, Praticien hospitalier à l’Assistance Publique — Hôpitaux de Marseille, Professeur de psychiatrie à l’Université Aix-Marseille, auteur de nombreux ouvrages ayant trait à l’éducation dont « Alcool, drogues chez les jeunes : agissons » (Odile Jacob), « Déculpabilisons les parents. Pour en finir avec les normes éducatives » (Odile Jacob), « Vivre l’école autrement, c’est possible (à condition de s’en donner les moyens) » (Edilivre) et « La prévention en santé mentale chez l’enfant et l’adolescent (ou quand éducation rime avec prévention) » (Sydney Laurent).

La prise en charge d’un enfant qui présente des difficultés exige toujours la collaboration active des parents, des enseignants et des professionnels de santé. Très tôt dans ma pratique, j’ai été confronté à l’impérative nécessité, mais aussi aux difficultés d’un véritable travail en commun permettant la mise en place d’un projet cohérent répondant aux besoins réels des enfants. À ce titre, je suis convaincu que l’éducation pour la santé est une chance aujourd’hui pour l’école. Visant à favoriser chez les enfants le développement de compétences personnelles et sociales positives et au développement d’un environnement scolaire favorable à l’équilibre de l’enfant, l’éducation pour la santé s’est progressivement développée dans les pays anglo-saxons depuis le début du XXe siècle. Ayant participé à la mise en place d’un programme expérimental de ce type dans l’Académie de Limoges dans les années 2010, j’ai pu constater combien les concepts de promotion de la santé et d’éducation pour la santé faisaient encore l’objet d’un certain rejet par le système éducatif français.

Fort de ces expériences, c’est avec enthousiasme que j’ai adhéré à la philosophie de Graines de Paix, mon investissement dans le développement d’écoles promotrices de paix s’articulant tout naturellement avec mon engagement pour le développement d’écoles promotrices de santé. On pourrait dire qu’ici Jean-Jacques Rousseau, qui pensait que par une éducation adaptée on pouvait favoriser le développement harmonieux de l’enfant, rejoint Erasme, pour qui l’éducation était la clé de la paix entre les hommes et les nations. Peut-être n’est-il pas anodin que Graines de Paix ait vu le jour en Suisse.

H. Spencer, philosophe et sociologue anglais, a écrit un jour : « Ce qui est le plus négligé dans nos écoles est justement ce dont nous avons le plus besoin dans la vie ». N’attendons plus, comme on le fait encore trop souvent, que le salut vienne des « autres ». Donnons-nous les moyens pour que l’école ne soit plus seulement un lieu d’apprentissage des savoirs académiques, mais devienne aussi un lieu d’apprentissage de la vie. Parce que l’école est le lieu où se construit l’avenir de nos enfants, et donc de notre société, chacun d’entre nous, à titre personnel et/ou professionnel, est concerné.