Nos constats
Nous nous éloignons de la paix et les gouvernements actuels tendent à nous rapprocher de la guerre. Pourtant, les lois, les institutions internationales, les religions, ont pour but de contribuer à un climat de paix, et nos sociétés ont les moyens et outils pour soutenir la paix.
Les faits négatifs :
Malgré tous les efforts déployés par certains gouvernements, instances religieuses, ONG, groupements motivés, acteurs, chanteurs, et auteurs, les constats sont sombres:
1. La violence redevient omniprésente au 21e siècle:
- Violence géopolitique:
Morts, amputés et blessés graves, orphelins
Destruction de l'habitat, des infrastructures, des écoles.
Pollution extrême (air, terre, eaux). - Violence physique, psychologique, morale, sexuelle:
Trop de violences sont encore commises aujourd'hui au sein de la famille, du couple, à l'école, entre collègues, entre bandes, et plus généralement contre ceux qu'on n'accepte pas ou qu'on ne respecte pas. - Violence religieuse et ethnique
Généralement fomentée par des puissances extérieures, mais sans prise de conscience nette par les populations, manipulées.
2. L'insatisfaction extrême prend des proportions dangereuses
- La marée de répliques agressives, de jugements trop hâtifs, de paroles haineuses, de meurtres, sont un signal d'alerte des sentiments très forts d'injustice et de mise à l'écart, menant à des révoltes manipulables.
3. La transmission de valeurs humaines ne se fait pas ou si peu
- Les gouvernants, les systèmes scolaires, de nombreux acteurs sociaux et religieux ne s'expriment pas clairement sur le caractère inacceptable de la violence, des violences de toutes formes. La répression n'est pas une transmission de valeurs humaines.
- Des personnes de cultures différentes persistent à percevoir les autres cultures comme immuablement néfastes – sans entente possible sur le plan des valeurs humaines - dévalorisant par-là même les valeurs suprêmes de leur propre culture.
Pourtant - sur le plan positif :
1. De nombreux textes officiels régissent le vivre-ensemble :
- Depuis 1945, de plus en plus de constitutions et de conventions instituent désormais le droit à la vie, le droit à la paix, les droits humains, les droits des enfants, le rôle des femmes dans les processus de paix, la limitation d'armes et des mines antipersonnelles, les droits des minorités et des migrants, la suppression de la peine de mort, les mesures en faveur du développement durable, etc. Tous ces accomplissements étaient difficilement réalisables avant le 20e siècle.
Mais vont-elles pouvoir jouer leur rôle au 21e siècle?
2. La société civile s'engage et influence :
- Nombre de femmes et d'hommes de par le monde, obtiennent gain de cause grâce à des approches non-violentes, et se mobilisent pour œuvrer pour un climat de paix
- De nombreuses initiatives privées existent désormais pour proposer des alternatives à la violence, avec des idées, des définitions nouvelles, des méthodes, des conférences et des cours.
Cette évolution positive est faite de multiples initiatives à tous niveaux.
Cependant, ces acquis sont des plus fragiles au 21e siècle et requièrent le soutien plus large de ceux qui se limitent aux critiques afin de ne pas soudain disparaître.
3. Des systèmes scolaires réagissent :
- Face aux violences entre élèves et aux lacunes de civilité, certains systèmes scolaires évoluent pour introduire des outils de prévention des violences et recréer un mieux vivre ensemble. D'autres vont plus loin en introduisant des compétences émotionnelles et sociales. D'autres encore cherchent à introduire un ensemble complet de compétences de vie qui deviennent aussi des compétences de paix.
Cependant, ces efforts ne pourront porter leurs fruits qu'en accordant le temps requis pour dépasser les résistances et transformer les attitudes et comportements.