Violence morale — Français

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Violence morale

Atteinte à la dignité humaine, à l'intégrité morale d'une personne ou d'un groupe et plus précisément atteinte à l'honneur, à la réputation ou à la considération sociale.

Les violences morales, celles qui nuisent à l'intégrité morale, sont tous gestes, actes, paroles, allusions, écrits, dessins,... qui résultent en un outrage, une calomnie, une stigmatisation, une diffamation,  une discrimination, un dénigrement, une humiliation,... qui discrédite publiquement ou subrepticement par bouche à oreille.

Ces violences morales peuvent être le fait d'un individu ou d'un groupe, et aussi d'une institution ou d'une autorité.
(Voir Constitutions ci-dessous).

Ces violences morales s'appuient souvent sur des caractéristiques différenciatrices, relatives notamment :

  • à l'identité culturelle -  telles que la race, la couleur, l’ethnie, la religion, l’origine,...

  • à la condition de la personne -  l'âge, un handicap, le sexe, la naissance, l'éducation, le lieu d'habitation, la fortune/pauvreté, etc, l'origine sociale, ....

  • aux idées, aux actes ou aux activités d'une personne ou d'un groupe.

Toute violence morale est une violence psychologique, c'est à dire qui affecte avec violence le psychisme de la personne atteinte.

Les violence morales peuvent aussi être caractérisées par:

  • des relations stigmatisantes entre individus de groupes différents, ou entre groupes différents ou entre une institution et des individus considérés différents

  • une vision qui déshumanise la personne ou le groupe visés

  • des rapports de force inégaux (dominants-dominés), quoique le dominant peut, à son tour, être stigmatisé et voir sa réputation ternie.

Choix des termes :
Dans le langage courant en français, le terme de violence morale est parfois utilisé pour décrire la violence psychologique. La distinction entre les deux notions reste souvent floue et mérite d'être précisée.
Par exemple, le harcèlement, souvent appelée harcèlement moral, peut être une violence psychologique fondée sur la répétition et l'usure et une relation dominant/dominé - et être de surcroît douloureusement amplifiée par la violence morale qui résulte de la transmission du discrédit à d'autres; alors que la calomnie, la stigmatisation ou la diffamation sont toujours des doubles violences psychologiques et morales, car elles affectent par définition la réputation et l'honneur publiquement.

     

Législations :
Les lois de plusieurs pays commencent à faire plus clairement la distinction entre violences psychologiques et violences morales :

  • La loi du Brésil (Loi Maria de Penha du 7 août 2006) spécifie par  exemple que: "la violence morale comprend tout comportement de  calomnie, de diffamation ou d'injure.", tandis que la violence psychologique comprend "tout comportement qui endommage (...) la santé  mentale et la capacité à l'autodétermination."

  • La loi  française du 29 juin 2010 définit le délit de "violence psychologique"  en mettant l'accent sur les actes répétés qui mènent à la dégradation mentale ou physique.

Voir aussi : "Violence psychologique".

       

Constitutions et protection de la dignité humaine :

Le respect de la dignité humaine est une des clauses fondamentales de la Déclaration des Droits de  l'homme (1948), de la Charte européenne des droits fondamentaux (2000),  de la Constitution européenne (2004) et de bien 70 constitutions de pays de toutes cultures et continents. Un des buts de cette clause est de protéger contre des éventuelles violences morales d'un groupe, d'une institution ou d'une autorité publique.

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